[Témoignage] Un nouveau départ après un handicap

Suivre une formation peut être une deuxième chance pour chaque individu et permet de retrouver un épanouissement dans un travail. Emilie en est un exemple. Après le diagnostic de son handicap, elle s’oriente vers un organisme de formation qui la forme à un nouveau métier pour lui permettre de retrouver un emploi.

Du handicap à la formation

Pendant ses études, Emilie fait un BEP carrière sanitaire et sociale. Elle souhaite travailler dans les métiers du social, mais c’est dans la grande distribution qu’elle trouve un contrat stable.

Au fil du temps, ses contraintes de santé s’accentuent au point de ne plus pouvoir porter aucune charge. Sa situation n’est pas considérée comme un accident de travail, mais comme un handicap. Le choc est brutal. Elle prend conscience à la fois de son handicap et qu’elle ne pourra plus assumer son poste. « Ce sont des moments difficiles » confie Emilie, « J’ai fait face à une grande remise en question, je n’avais plus confiance en moi ».

Une deuxième chance

A Cap Emploi, sa conseillère l’accompagne dans le projet de faire une formation de 10 mois, pour obtenir le diplôme d’accompagnement éducatif et social (DEAES) à la Maison Familiale et Rurale (MFR) du Libournais. C’est une formation coûteuse qu’à l’époque Emilie ne peut pas s’offrir.

Elle la démarre pourtant en janvier 2018 grâce à l’aide financière de la Région. Elle s’oriente vers l’inclusion scolaire c’est-à-dire l’aide aux enfants handicapés durant leur parcours scolaire. Avant même la fin de sa formation, elle signe un contrat avec un collège pour être auxiliaire de vie scolaire (AVS). En parallèle, le Centre Ressource Formation Handicap accompagne l’organisme de formation par le biais d’un dispositif d’appui à l’accessibilité des formations, mis à disposition par la Région Nouvelle Aquitaine et l’Agefiph, dans le cadre du Programme Régional d’Accès à la Formation et à la Qualification des Personnes Handicapées. ¹

Un métier épanouissant 

Aujourd’hui au collège Sainte-Marie à Saint-André-de-Cubzac, Emilie soutient une jeune élève de 5^ème qui souffre d’une maladie orpheline. Elle assiste au cours avec tous les autres élèves et l’accompagne toute la journée.

Ce contrat s’adapte très bien à sa situation car elle a un rythme qui lui permet de suivre ses soins et de se reposer régulièrement.

La formation a été plus que bénéfique. Avant, ses attentes étaient de trouver un métier et une entreprise qui pourrait accepter son handicap. Après, la situation s’est inversée : elle a trouvé un métier dans lequel elle s’épanouit ! « J’ai pu reprendre confiance en moi. J’ai un travail qui me plaît énormément, j’ai des objectifs à remplir pour que l’élève passe en 4^ème. Je sais pourquoi je me lève chaque matin ».

Une démarche accompagnée

La méthode de coopération proposée par le CRFH a permis au centre de formation de s’adjoindre des compétences des acteurs du réseau de la formation et du handicap afin de penser au mieux les aménagements utiles en formation. Une étude de la situation de handicap en formation et des contraintes d’Emilie a permis d’identifier des moyens de compensation et de proposer des aménagements pédagogiques, organisationnels et techniques.

Les situations de handicap ainsi réduites, ont permis à Emilie de se qualifier et d’accéder à l’emploi souhaité.

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